TAUX D'USURE : De quoi s’agit-il ?
Alors que la Banque de France à publié des statistiques records sur la production de crédits immobiliers cette année et bien qu’un ralentissement soit en cours depuis Juin, qu'est-ce qui peut donc agiter le monde de l'immobilier ?
Le relèvement du taux d'usure est un frein à la production de crédits immobiliers
En 2008 la crise des Subprimes avait laissé des traces, la croissance mondiale au ralenti, l’inflation pratiquement nulle, les taux d’intérêts contraints…
La baisse des taux observé depuis a provoqué un délaissement des placements monétaires et obligataires.
La crise du COVID a rebattu les cartes des approvisionnements et mis en évidence l’interdépendance du monde économique, la reprise de l’inflation et le conflit Russo/Ukrainien, les pénuries et la raréfaction de certains produits.
Courtiers et banquiers sont impactés, les dossiers de crédit sont donc difficiles à obtenir.
La hausse des prix sur le marché immobilier, due à la rareté des offres, la baisse des taux, les dispositions fiscales, l’offre locative faible ainsi que la ruée sur les biens périphériques ruraux et périurbains à entrainé une plus grande vigilance bancaire.
L’annonce sur le marché monétaire de l’arrêt des taux négatifs dans le refinancement des grandes banques auprès de la BCE, additionnée à la remontée des taux d’intérêts pour contracter la consommation de crédit à provoqué un emballement de la hausse des taux courts.
Le cout du refinancement bancaire à grimpé de 0.50% par l’arrêt des taux négatifs, de 0.50% par l’annonce de la BCE d’agir sur l’inflation avec la hausse de Juillet et à une provision sur risque d’encourt de crédits des bilans bancaires (calée sur la variation de l’OAT 10 ans qui est passé de 0.70% 0 2.15% en l’espace de quatre mois.
Voici le calcul qui semble simpliste :
0.50+0.50+1.45 = 2.45 % de hausse de taux pour le refinancement bancaire.
Afin de rester actives dans les crédits immobiliers, les banques sont en train de relever leurs taux à 2.70 / 2.80 % minimum, mais le mécanisme de calcul du taux d’usure fixé par la Banque de France ne le permet pas toujours
Le taux d’usure, qui inclue les frais d’assurance et de garantie est actuellement fixé à 3.03% sur 10 à 20 ans et 3.05% au delà. Ce qui laisse une faible marge de manœuvre pour financer les achats immobiliers.